10/31/2013

Liste de gels disponibles dans le studio

Tel que demandé, voici la liste des gels que nous avons à notre disposition :

Chaud
741 Lee - Mustard Yellow
158 Lee - Deep Orange
103 Lee - Straw
764 Lee - Sun Colour Straw

Froid
3204 Rosco - 3200K à 4100K - Tungstène à lumière du jour (plus chaud)
3202 Rosco - 3200K à 5500K - Tungstène à lumière du jour (neutre)
201 Lee - 3200K à 5700K - Tungstène à lumière du jour (plus froid)
118 Lee - Light Blue
071 Lee - Tokyo Blue
181 Lee - Congo Blue

Diffusion
228 Lee - Brushed Silk
250 Lee - Half White Diffusion
117 Rosco - Tough White 1/2 Diffusion

Mettre en valeur un objet

Comment créer un éclairage dynamique et mystérieux sur un objet relativement simple? En contrôlant l'intensité des lumières et surtout des ombres.

Le flash intégré crée une lumière monotone et sans âme.
Une lumière d'accent (kicker) du côté vient créer de la profondeur.
Un accident heureux : l'objectif à f/22 génère des lumières parasite attrayantes.
La key light diffuse vient éclairer l'objectif.
Une combinaision key / kicker.
Des gels introduisent une touche de couleur.
Le contraste bleu/orange fait d'ailleurs ressortir la chaleur des lumières incandescentes
(surtout lorsqu'elles ne sont pas à leur pleine intensité).
Quelques conseils :
  • Placer les lumières individuellement, une à la fois, en éteignant les autres.
  • Masquer les zones trop intenses avec des cartons (flags). On appelle cette technique le "light-shaping"
  • Ajuster l'intensité des lumières individuelles pour obtenir un équilibre attrayant. Ne pas avoir peur des ombres!

Théorie : taille de la source - spéculaires

Encore une fois, en variant la taille de la source on constate que plus la source est grosse, plus le spéculaire est large et doux. L'ombre est également plus diffuse, au point de la perdre complètement.

Étant donné que la surface est en verre, la source de lumière est directement réfléchie vers la caméra, ce qui donne parfois des résultats inattendus.


Avec une toute petite softbox, l'ombre est dure et les spéculaires sont petits et intenses.
La softbox plus grosse vient créer des spéculaires plus larges et une ombre plus douce.
La softbox à sa pleine taille diffuse davantage les spéculaire et les ombres.
On sent toutefois encore la forme carrée de la source.
En plaçant des lisières de carton sur la softbox, on peut suggérer une fenêtre...
Un deuxième diffuseur entre la softbox et le sujet vient diffuser la lumière à un tel point que le
spéculaire couvre la majorité de la surface de l'ampoule. L'ombre est pratiquement disparue.
À titre comparatif, le flash intégré donne des résultats franchement moches.
L'éclairage ambiant, quant à lui, crée de drôles de reflets et peu de définition.
Notez également la couleur verdâtre des fluorescents.

Théorie : taille de la source - dureté des ombres

On a éclairé des lunettes à l'aide d'une softbox. En variant la taille de la source lumineuse (à l'aide d'un cache en carton) et en laissant l'exposition de l'appareil en mode automatique, on peut voir que plus la source est grosse, plus l'ombre est douce.

Pleine softbox
Demie softbox
Quart de softbox
Spot (à titre comparatif)

Théorie : lumière grosse et loin ou petite et proche?

Quelle est la différence entre une grande source de lumière éloignée du sujet, et une petite source de lumière très proche? Elle réside dans le dégradé de la lumière. Puisque l'intensité lumineuse diminue au carré de la distance, une lumière très rapprochée va se dégrader très vite, ce qui laisse peu de latitude en termes de mouvement du sujet.

Dans cet exemple, la taille relative de la lumière du point de vue du sujet reste la même,
puisqu'on fait varier la taille de la source proportionnellement à la distance.

Dans les images suivantes, j'ai ajusté l'exposition pour que le coin supérieur gauche du cube soit de la même intensité.
Source grosse et éloignée : la lumière se dégrade peu.
Source petite et proche : la lumière se dégrade rapidement.

Théorie : éclairer pour la définition et la texture

Pour la nature morte, il est essentiel de bien définir les objets représentés à l'aide de la lumière. Un éclairage soigneusement placé permettra de dégager la dimension des éléments.

Un éclairage frontal donne très peu de définition
Un éclairage latéral permet de dégager les dimensions de l'objet
Pour la texture, le principe est le même, quoiqu'au niveau microscopique.

Un éclairage frontal démontre très peu de texture.
Un éclairage latéral fait ressortir toute la texture.
Ici on a utilisé un spot, d'où les ombres très dures.
Une softbox du même angle définit également les textures, quoique les ombres sont plus douces.
Le flash intégré de la caméra qui est dans l'axe de l'objectif ne révèle presque pas de texture.

Théorie : changer la couleur des ombres?

Comment faire pour modifier la teinte des ombres en studio? En changeant la couleur de la lumière ambiante! Lorsqu'on ajoute des gels sur la lumière secondaire (fill light), on peut modifier la teinte des ombres.

Sans fill light
Avec une fill light neutre
Avec un gel orange sur la fill light
Avec un gel bleu sur la fill light

Théorie : la sphère classique

Voici une image de sphère sur fond blanc, éclairée par deux lampes.



On peut y apercevoir bien des choses : deux spéculaires d'intensité diverses (observez l'angle), des ombres portées qui se croisent en s'additionnant, l'ombre de l'ambient occlusion directement en dessous, le core shadow sur la sphère, le terminator où se termine la lumière directe sur la sphère et commence la lumière ambiante, la lumière réfléchie du carton blanc, le reflet de l'ombre sur le lustre de la sphère, etc.

D'autres exemples :

Dans cette variante, on oppose un softbox et un spot.
On peut d'ailleurs observer la lueur causée par le reflet spéculaire à la base de la sphère.
Avec l'éclairage ambiant du studio, on ressent les néons.
Observez les ombres qui se dédoublent et la couleur verdâtre pour laquelle je n'ai pas corrigé la balance des blancs.
Ici on constate les lueurs crées par les reflets spéculaires qui sont accentués par la juxtaposition avec l'ombre d'occlusion.

10/24/2013

Travail pratique 4 – Mise en valeur d’un objet banal à l’aide de la lumière

Chorégraphier la lumière pour transformer l’ordinaire et le rendre magnifique : voilà l’objectif du travail pratique 4. Commencez avec un ou plusieurs objets simples et sans grand intérêt (pas une figurine) et mettez-les en scène grâce à la lumière pour en faire une œuvre d’art. Trouvez un point de vue inhabituel, un éclairage singulier et expérimentez!

Le choix du médium demeure encore une fois à votre discrétion. En plus de l’image finale, assurez-vous de remettre à titre comparatif une image de l’objet tel qu’on le voit sans éclairage ni artifice ajouté (dans son quotidien d’objet banal). Évidemment, tout autre document qui aide à soutenir votre démarche (making-of, plans d’éclairage, sources d’inspiration et essais ratés) est un atout important.

Publiez le travail sur votre blogue avant le 15 novembre.

10/18/2013

Camera obscura - liens

Suite au cours précédent, on m'a demandé des détails sur la caméra obscura et comment reproduire l'expérience. Les voici :

Théorie : la sphère et la famille d'angles

 Voyons voir ce qui arrive lorsqu'on dirige la lumière sur une surface courbe :


À partir d'une source ponctuelle, un seul angle aboutit à la caméra : le spéculaire qui en résulte est intense et petit.
Voici un exemple de lumière ponctuelle - observez le spéculaire et la dureté des ombres
Plusieurs angles partent de la softbox vers la caméra : le spéculaire est alors diffus et plus subtil.
Avec la softbox à la même distance, le spéculaire est beaucoup plus doux, et l'ombre diffuse.
Si l'on rapproche la softbox, l'angle est plus grand et l'effet est exagéré :
le spéculaire recouvre l'entièreté du dessus de la sphère et l'ombre est très peu définie.

Théorie : reflets spéculaires crées par diverses surfaces

Pour déterminer si on pourra voir une réflexion spéculaire sur une surface, on peut déterminer l'angle de réflexion de la lumière, du point de vue de la caméra. Si la source de lumière se situe dans la famille d'angles représentée par la flèche, il y aura un spéculaire.

Du point de vue de la caméra, le spéculaire sera visible dans cette famille d'angles.
Encore une fois, on dirige une lumière cohérente sur diverses surfaces pour en observer les spéculaires. Rappelez-vous : l'angle d'incidence égale l'angle de réflexion, et ce, au niveau microscopique.

Le carton noir mat a très peu de spéculaire puisque sa surface est trop irrégulière au niveau microscopique.
Idem pour le carton blanc.
Le miroir reflète les rayons de manière extrêmement cohérente (du moins si ce n'est pas des traces de doigts) : il ne renvoie que du spéculaire! Ici le focus est fait sur la lampe.
Le papier d'aluminium crée des spéculaires presque autant que le miroir, sauf que les angles sont trop irrégulier pour qu'on y voit une réflexion cohérente.
Le carton lustré est très irrégulier, mais tout de même lustré, le spéculaire est donc assez vaste.
Le verre laiteux blanc fait réfléchit une bonne proportion de la lumière de manière cohérente.
Le spéculaire est dur et intense.
Le verre noir texturé fait plusieurs spéculaires distincts, étant donné sa surface irrégulière mais lisse.
Le plastique vert perlé diffuse le spéculaire et crée un effet agréable à l'oeil.

Théorie : réaction d'un faisceau de lumière sur divers matériaux

Lors du dernier cours, nous avons fait une expérience pour voir comment un faisceau de rayons cohérents d'une ampoule au quartz réagissaient sur différentes surfaces. Théoriquement, il y a trois possibilités : l'absorption, la réflexion ou la transmission. En réalité, c'est souvent un mélange des trois...

Le miroir réfléchit toute la lumière
Le verre laisse passer la majorité de la lumière, mais en réfléchit quand même autour de 8%
Le verre blanc laiteux crée une lueur diffuse des deux côtés et réfléchit une partie de la lumière
Le carton noir absorbe presque tout
Le carton blanc crée une belle lueur diffuse en avant
Le verre texturé rouge crée de jolis caustiques et teinte la scène de sa couleur.
Observez la lueur rouge diffuse du côté opposé.
Le verre noir texturé crée de magnifiques caustiques dû à sa surface lustrée  avec des bosses
Le papier d'aluminium est trop froissé pour faire un reflet cohérent - il demeure diffus
Le gel bleu transmet de la lumière bleutée, mais en absorbe et en reflète une proportion considérable
La plaque chromée concave converge le faisceau
La plaque chromée convexe diverge le faisceau
Le prisme divise les couleurs du spectre - superbe
Le pot Mason crée de superbes caustiques!